Garder mes derniers points pour conserver mon permis

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comment préserver son capital de points Pour éviter les mauvaises surprises,

Quand on voit son solde de points s’effondrer, garder son permis de conduire devient une véritable course contre la montre. Une amende qui tombe, un flash radar inattendu, et soudain, le risque de perdre vos derniers points ou pire, risquer une suspension ou une annulation se profile.
Mais perdre son permis n’est pas une fatalité. Trop souvent, par manque d’information ou précipitation, on aggrave la situation en payant sans réfléchir ou en négligeant ses droits.
Pourtant, avec les bons outils et un peu de stratégie, il est possible d’éviter la catastrophe. Si vous tenez à votre permis, il est temps de reprendre le contrôle avant qu’il ne soit trop tard.

Les sanctions légales lorsqu’il y a infraction au Code de la route

Chaque permis de conduire est associé à un capital de points qui peut diminuer selon la gravité des infractions.

À l’origine, le permis est doté de 12 points pour les conducteurs expérimentés et de 6 points pour les jeunes conducteurs (pendant la période probatoire). Les articles R.223-1 à R.223-5 du Code de la route définissent le fonctionnement du permis à points et les infractions qui en entraînent le retrait.

Depuis le 1ᵉʳ janvier 2024, les excès de vitesse inférieurs à 5 km/h au-dessus de la limite autorisée ne sont plus sanctionnés par un retrait de points, mais restent passibles d’une amende forfaitaire. Cette mesure vise à distinguer les petites erreurs d’inattention des infractions plus graves, tout en maintenant une sanction financière dissuasive.
Les excès de vitesse compris entre 5 et 20 km/h, quant à eux, continuent d’entraîner le retrait d’un point et une amende. Veillez donc à rester vigilant, même pour des écarts minimes, afin de préserver votre capital de points.

D’autres, plus graves, entraînent des sanctions lourdes : la conduite sous l’influence de l’alcool, par exemple, coûte 6 points et peut aboutir à une suspension de permis (articles L.234-1 et suivants). 

En cas de solde nul, le permis devient invalide, forçant son titulaire à le repasser intégralement après un délai de six mois minimum.

Procédures à suivre en cas de flash par radar ou d’interpellation

Pour tout conducteur flashé par un radar automatique, un avis de contravention lui est envoyé par courrier. Si votre permis est en danger ou même s’il ne l’est pas encore, commencez toujours par vérifier les informations figurant sur cet avis (date, lieu de l’infraction, immatriculation, etc.) pour s’assurer qu’elles sont exactes. 

En cas d’interpellation directe par les forces de l’ordre, un procès-verbal est dressé et doit être signé par le contrevenant.

Surtout, ne payez pas immédiatement une amende si vous souhaitez contester ! En effet, le paiement équivaut à une reconnaissance de l’infraction et entraîne automatiquement le retrait des points correspondants.
Heureusement, vous disposez de
45 jours pour contester ou demander une indulgence, selon les articles 529-2 et suivants du Code de procédure pénale

Garder mes derniers points pour conserver mon permis

Les solutions pour contester une infraction

Pour éviter la perte de points, surtout s’il vous reste moins de 6 points, il est possible de contester une contravention. Voici les situations où une contestation est envisageable :

  • Erreur matérielle : une immatriculation mal relevée ou une infraction commise par un autre conducteur.
  • Défaut de signalisation : par exemple, un panneau de limitation de vitesse absent ou non conforme.
  • Dysfonctionnement des appareils de contrôle : un radar non homologué ou mal calibré peut être une cause valable.

La procédure de contestation commence par l’envoi d’une requête en exonération à l’Officier du Ministère Public (OMP), accompagnée des justificatifs nécessaires (photos, témoignages, etc.). Si cette première démarche échoue, il est possible de saisir le tribunal compétent.

Nous vous conseillons de vous faire accompagner par un avocat en droit routier, qui saura repérer les failles procédurales ou les erreurs dans les relevés d’infraction. Ce professionnel peut sauver des points précieux, ou négocier des peines aménagées, comme un permis blanc, permettant de conduire même si votre permis est en danger.

Pourquoi c’est important de demander conseil à un expert juridique ?

Face à des procédures souvent complexes, le recours à un avocat spécialisé en droit routier est souvent une bonne décision. Il peut analyser le dossier, identifier les irrégularités et proposer une défense adaptée. Par exemple, il pourra vérifier si les appareils de mesure utilisés sont conformes, si les délais notification ont été respectés ou encore s’assurer de l’exactitude des procès-verbaux.

De plus, l’avocat peut intervenir en cas de suspension administrative pour négocier une alternative et même dans l’urgence, vous permettre de continuer à conduire si vous avez besoin de votre permis dans le cadre de votre travail. 

En cas de comparution devant le tribunal de police ou correctionnel, il vérifie que vos droits sont respectés et défendus avec précision.

En pratique, comment faire pour préserver son capital de points

Pour éviter les mauvaises surprises, 

  • consultez régulièrement votre solde de points via le téléservice Télépoints, accessible sur le site du ministère de l’Intérieur (tele7.interieur.gouv.fr). Cela permet d’agir rapidement en cas de points manquants.
  • participez à un stage de récupération de points : c’est une solution efficace pour renforcer son capital. Ce stage, d’une durée de deux jours, permet de récupérer jusqu’à 4 points, une fois par an, tant que le permis reste valide. Les stages sont organisés par des centres agréés et coûtent généralement entre 200 et 300 euros.

Adopter une conduite responsable est essentiel pour éviter les infractions. Voici quelques recommandations simples :

  • Respecter strictement les limitations de vitesse, en particulier dans les zones urbaines où les radars sont fréquents.
  • Éviter toute utilisation du téléphone au volant, même avec un kit mains libres, car cela peut entraîner des sanctions sévères.
  • S’assurer que son véhicule est en bon état de fonctionnement, notamment les feux, les clignotants et les plaques d’immatriculation.

Finalement, protéger son permis de conduire, c’est quelque fois une question de points, surtout si vous n’en avez plus beaucoup. Mais c’est aussi une manière de préserver sa tranquillité et son autonomie au quotidien. Si vous avez les bons réflexes, en anticipant les démarches et en faisant appel à des professionnels lorsque cela est nécessaire, vous pouvez tout à fait surmonter les situations les plus complexes.

Chaque action compte pour éviter la perte définitive de ce précieux document. Rappelez-vous, garder votre permis, c’est avant tout reprendre le contrôle de votre situation et avancer sereinement sur la route, en toute légalité.