Le paysage routier français est jalonné de dispositifs de contrôle visant à assurer la sécurité des usagers. Parmi eux, les radars de feux rouges, installés depuis 2009, jouent un rôle clé dans la régulation du trafic urbain en sanctionnant les conducteurs imprudents.
Comment fonctionnent-ils ? Où sont-ils installés ? Quelles sont les sanctions encourues en cas d’infraction et surtout comment contester l’amende pour garder vos points de permis de conduire ? Voici un tour d’horizon complet pour éviter les mauvaises surprises.

Un dispositif de surveillance au service de la sécurité

Un radar de feu tricolore est un appareil conçu pour détecter les véhicules franchissant un feu rouge sans s’arrêter. Placé en hauteur sur un mât, il est équipé de capteurs enfouis sous la chaussée et d’un appareil photo capable d’immortaliser les infractions en temps réel.
Son objectif ? Réduire les comportements dangereux aux intersections et limiter les risques d’accidents liés à des refus de priorité.

D’ailleurs, depuis leur apparition, ces radars au feu rouge se sont multipliés en France. Alors qu’ils n’étaient que quelques dizaines au départ, leur nombre s’est rapidement multiplié. Ce déploiement massif indique une volonté de renforcer la sécurité aux intersections les plus fréquentées.

Des emplacements stratégiques pour les radars de feu rouge

Les radars de feux rouges ne sont pas placés au hasard. On les retrouve principalement en zones urbaines, à des carrefours dangereux ou sensibles. Ils sont souvent implantés :

  • Près des écoles, hôpitaux ou maisons de retraite, où la vigilance des conducteurs est essentielle.
  • Aux croisements à forte circulation, pour prévenir les collisions entre véhicules.
  • À proximité des passages à niveau et des arrêts de transports en commun, pour assurer la fluidité et la sécurité des trajets.

Pourquoi ces radars ne sont-ils pas signalés ?

Contrairement aux radars de vitesse, ceux contrôlant le franchissement des feux ne bénéficient d’aucune signalisation spécifique.
Pourquoi ? Parce que le code de la route considère déjà le feu tricolore comme un élément de signalisation clair et visible. Chaque conducteur est censé respecter ces indications, sans avoir besoin d’un avertissement supplémentaire.

Un fonctionnement en deux étapes

Le principe de détection repose sur deux lignes de capteurs magnétiques dissimulées sous la route :

  1. Premier déclenchement : dès qu’un véhicule franchit la première ligne située juste avant le feu rouge, un premier cliché est pris.
  2. Deuxième déclenchement : si le véhicule continue sa course et passe la seconde ligne, située trois mètres plus loin, l’infraction est confirmée par une seconde photo.

Cette double vérification permet d’éviter les erreurs. Si un conducteur dépasse légèrement la première ligne mais s’arrête avant le feu, aucune contravention ne sera dressée.

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Feu orange : pas de flash !

Contrairement aux idées reçues, ces radars ne se déclenchent pas au passage d’un feu orange. Seule une infraction constatée, c’est-à-dire un franchissement d’un feu rouge, entraîne une verbalisation. Cela signifie qu’en cas de freinage tardif ou d’un passage au dernier moment alors que le feu vire à l’orange, le conducteur ne risque rien.

Infractions et sanctions : à quoi s’attendre ?

Le non-respect d’un feu rouge est une infraction de 4e classe et entraîne des sanctions immédiates :

  • 135 euros d’amende.
  • Retrait de 4 points sur le permis de conduire.

Les clichés pris par le radar sont toujours examinés par un agent avant l’envoi de l’amende. Cette procédure permet d’éviter les contestations abusives et garantit que seule une infraction avérée soit sanctionnée.

Différence entre radars et caméras de circulation

Il est important de ne pas confondre les radars de feux rouges avec les caméras installées au-dessus des feux. Ces dernières ne servent pas à verbaliser les conducteurs mais à réguler le trafic. Selon la situation, elles peuvent :

  • Allonger la durée d’un feu vert si un embouteillage est détecté.
  • Activer un feu rouge si un véhicule roule trop vite à l’approche du carrefour.

Ainsi, si vous apercevez une caméra au-dessus d’un feu, inutile de paniquer : elle n’est pas là pour distribuer des amendes !

Contester une infraction : quels sont les recours ?

Comme pour tout PV automatisé, il est possible de contester une verbalisation pour franchissement de feu rouge. Trois motifs principaux peuvent être invoqués :

  • Véhicule volé : si votre voiture a été dérobée et utilisée pour commettre l’infraction.
  • Erreur d’identité : si ce n’était pas vous au volant.
  • Véhicule détruit : si la voiture ne pouvait pas matériellement commettre l’infraction.

D’autres cas peuvent également être acceptés, mais nécessitent le paiement préalable d’une consignation de 135 euros pour que la contestation soit examinée.

Contester efficacement pour ne pas perdre de points

Recevoir une amende pour un franchissement de feu rouge ne signifie pas forcément que les points de votre permis seront retirés. Il existe plusieurs stratégies pour contester et pourtant sauver vos points. Si vous n’avez pas été intercepté directement par les forces de l’ordre, la contravention repose uniquement sur les photos prises par le radar. Dans ce cas, vous pouvez choisir l’une des options suivantes :

désigner un autre conducteur : si vous n’étiez pas au volant au moment de l’infraction, il est possible de désigner la personne responsable via le formulaire de requête en exonération joint à l’amende. Attention, cette démarche engage la responsabilité du conducteur désigné, qui recevra à son tour la contravention, devra s’acquitter de l’amende et subir la perte de points.

ne pas désigner de conducteur : si vous ignorez qui conduisait ou si vous refusez de désigner une personne précise, vous devez l’indiquer dans votre réclamation. Dans ce cas, seule la redevabilité pécuniaire sera encourue en tant que titulaire de la carte grise du véhicule et vous n’aurez qu’une amende (civile) à régler.

vérifier les preuves avant de payer : Avant toute contestation, il est recommandé de demander les clichés pris par le radar.
Parfois, ceux-ci peuvent révéler des erreurs techniques (véhicule mal identifié, plaque illisible, situation particulière justifiant le passage). Si la preuve est douteuse, vous pouvez appuyer votre contestation avec ces éléments.

Dans tous les cas, la contestation doit être faite dans les délais impartis, généralement sous 45 jours, en remplissant le formulaire de réclamation joint à l’amende et en fournissant les justificatifs nécessaires. Une mauvaise gestion de cette procédure pourrait non seulement vous faire perdre des points, mais aussi entraîner des majorations du montant de l’amende.

Les preuves indispensables pour une contestation

Afin de maximiser les chances d’obtenir un classement sans suite, il est possible de demander les photos prises par le radar. Dans certains cas, celles-ci permettent de prouver que l’infraction a été commise pour une raison justifiable, comme :

  • Laisser passer un véhicule prioritaire (ambulance, police, pompiers).
  • Éviter un accident en cas de danger immédiat.

Pour obtenir ces clichés, il faut adresser une demande aux autorités compétentes en fournissant :

  • Une copie de la carte grise,
  • L’avis de contravention,
  • Une pièce d’identité.

L’efficacité et la fiabilité des radars de feux rouges restent des sujets de débat. Certains avocats mettent en avant un manque de vérifications techniques régulières, pouvant remettre en cause la validité des contraventions. D’autres soulignent la qualité parfois insuffisante des clichés, rendant difficile l’identification du conducteur ou la confirmation de l’infraction.

Ces arguments sont régulièrement utilisés dans les procédures de contestation, bien que les chances d’annulation d’un PV restent relativement faibles.